Francisco NUIBO
Francisco Nuibo dans Sur la route, idylle napolitaine de Léo Pouget (photo Atelier Nadar) [BNF]
Augustin Marie François NIUBÓ dit Francisco NUIBO
ténor français
(12 rue Coutellerie, Marseille, 3e registre, Bouches-du-Rhône, 01 mai 1871* – villa Nador, avenue de la Colline-du-Parc-Impérial, Nice, Alpes-Maritimes, avril 1948)
Fils de Miguel NIUBÓ (Barcelone, Espagne, 1840 – Marseille, 03 mai 1907*), typographe, et de Joachine Francisque Catalina PORCHES (Barcelone, 02 juillet 1842 – Marseille, 29 décembre 1914*), mariés.
Epouse 1. à Paris 9e le 27 mai 1905* Denise Marie Pierrette HUGUES (Marseille, 09 octobre 1866 –), coiffeuse.
Epouse 2. à Auriol, Bouches-du-Rhône, le 08 juin 1940 Philippine Antoinette Renée SAINT-ANDRÉ (Charolles, Saône-et-Loire, 30 décembre 1894* – Nice, Alpes-Maritimes, 07 janvier 1976).
Père (?) de Michel NIUBÓ dit Michel NUIBO (– ap. 1948), baryton de l’Opéra de Marseille.
Elève de Boudouresque, il a débuté à l’Opéra en 1904, et à l’Opéra-Comique en 1908. Il a chanté au Grand Théâtre de Bordeaux : Lakmé (Gérald, 16 décembre 1910) ; Faust (21 décembre 1910) ; Manon (Des Grieux, 26 décembre 1910) ; la Juive (Léopold, 01 janvier 1911) ; la Bohème (Rodolphe, 06 janvier 1911) ; la première de la Glaneuse de Félix Fourdrain (Pierre, 27 janvier 1911) ; Carmen (Don José, 20 février 1911). En février 1912, il a créé les Trois Masques (Paolo) d’Isidore de Lara au Grand-Théâtre de Marseille. En 1907, il a été nommé officier d’académie ; le 13 mars 1911, officier de l’instruction publique. En 1914, il était professeur de chant.
En 1905, il habitait 46 rue Richer à Paris 9e ; en 1911, 104 boulevard de Clichy à Paris 18e. Il est décédé en 1948 à soixante-seize ans.
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Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y débuta le 03 août 1904 dans Guillaume Tell (Ruodi).
Il y chanta les Maîtres chanteurs de Nuremberg (David, 04 avril 1906).
Il y créa le 24 mai 1907 la Catalane (Gaspard) de Fernand Le Borne.
Il y participa à la première le 15 décembre 1907 de Prométhée (Andros) de Gabriel Fauré. |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta, salle de la Gaîté-Lyrique, le 27 février 1908 dans Lakmé (Gérald), qu’il chanta salle Favart le 01 février 1909.
Il y chanta Cavalleria rusticana (Torrido) ; la Bohème (Rodolphe). |
de g. à dr., Romain Carbelly (Prati Della Corba), Jeanne Marié de l'Isle (Mancecca) et Francisco Nuibo (Paolo) dans l'acte II des Trois Masques d'Isidore de Lara lors de la création en février 1912 [photo F. Genouliat]
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Francesco Niubo est un Espagnol, d’une taille très au-dessous de la moyenne, mais possédant, à ce que l’on assure, une voix exceptionnellement belle et puissante. (Affiches de Strasbourg, 08 octobre 1904)
Le jeune ténor Francesco Nuibo, que nous avons applaudi ces temps derniers à l’Opéra dans Guillaume Tell, s’embarque demain, à bord de la Lorraine pour New York où l’appelle l’engagement qu’il a signé avec M. Conried, directeur du Metropolitan Opera. Il chantera d’abord Roméo et Juliette, avec Mme Melba ; puis Faust et Carmen ; enfin Cavalleria rusticana en italien. M. Nuibo sera de retour à Paris en février pour la reprise des Maîtres Chanteurs. (le Figaro, 03 novembre 1904)
Les journaux du soir nous apprenaient hier qu'un effroyable crime avait été commis à Marseille. Un nommé César Tasso avait étranglé puis coupé en morceaux une Colombienne ; il plaça ensuite le cadavre ainsi mutilé dans une malle, qu’on vient de retrouver à Cette. Le triste héros de cette aventure, M. César Tasso, serait le propre beau-frère du sympathique et talentueux ténor Nuibo. Ce dernier chantait hier soir à l'Opéra le rôle de Ruodi dans Guillaume Tell. Lorsqu'il arriva au théâtre, il n'était encore au courant de rien. C'est son camarade Lequien qui se chargea de lui apprendre le malheur qui frappait sa famille. Il parut consterné. Personne de chez lui, ni sa mère, ni sa sœur, n'avaient pris soin de l'en informer. Demain matin, M. Nuibo est obligé de prendre le premier train pour Aix-les-Bains où un engagement le réclame d'urgence. Il ne pourra donc, comme il le désirait, partir aussitôt pour Marseille, pour connaître l'exacte vérité et porter des consolations à sa famille si péniblement éprouvée. (Comœdia, 25 août 1908)
Heureux débuts dans Lakmé du ténor Nuibo, dont on vante la voix fraîche et pure. (le Ménestrel, 06 février 1909)
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quelques interprètes du Couronnement de la Muse de Gustave Charpentier à Cambrai le 15 août 1910 : MM. Georges Wague (à g. en Pierrot) et Francisco Nuibo [photo Aubertin]
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Discographie
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Souhaits à la France chanson de marche (par. Emile Dubois / mus. Emile Pessard) Francisco Nuibo et Orchestre Pathé saphir 90 tours 4564 [a : 29 cm ; b : 21 cm], enr. à Paris en 1906/1907
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le Rêve extrait de l'acte II de Manon de Massenet Francisco Nuibo (Des Grieux) et Orchestre Pathé saphir 90 tours 4578, enr. à Paris en 1906/1907
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"Accours dans ma nacelle" extrait de l'acte I de Guillaume Tell de Rossini Francisco Nuibo (le Pêcheur) et Orchestre Pathé saphir 90 tours 4579, enr. à Paris en 1906/1907
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Adieux à la Forêt "Le jour tombe" extrait de l'acte II de l'Attaque du Moulin de Bruneau Francisco Nuibo (Dominique) et Orchestre Pathé saphir 90 tours 4661, enr. à Paris en 1906/1907
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Air de la Sentinelle "Mon coeur expire" extrait de l'acte III de l'Attaque du Moulin de Bruneau Francisco Nuibo (la Sentinelle) et Orchestre Pathé saphir 90 tours 4663, enr. à Paris en 1906/1907
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