Arthur MARIO
Arthur Mario en 1910 [photo d'Art Femina]
Jacques MARIO dit Arthur MARIO
ténor français
(Toulouse, Haute-Garonne, 1875 ou 1879 – avril 1948)
Sa mère est morte en novembre 1915.
Employé dans une maison d'éditions musicales, il fut en 1908 lauréat du concours de ténors organisé par les revues Comœdia et Musica (dont la finale eut lieu le 25 avril 1908 à l'Opéra-Comique). Il chanta notamment à l'Opéra-Comique (débuts en 1910), et au Théâtre Lyrique de la Gaîté. En novembre 1916, il chanta Werther (Werther) au Capitole de Toulouse. Le 11 avril 1920, il chanta Hérodiade (Jean) au Casino municipal de Cannes ; il chanta ce rôle le 23 avril 1921 au Trocadéro (Théâtre National Populaire de Firmin Gémier). Le 07 mai 1921, il chanta la Navarraise (Araquil) au Trocadéro sous le nom d'Arturo Mario.
En 1922, il habitait 54 boulevard Beaumarchais à Paris 11e.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 16 septembre 1910 dans la Bohème (Rodolphe).
Il y créa le 30 novembre 1910 Macbeth (Malcolm) d'Ernest Bloch ; le 26 avril 1911 la Jota (le Chanteur de coplas) de Raoul Laparra.
Il y participa à la première le 29 février 1912 des Fugitifs (Jean Bérard) d'André Fijan.
Il y chanta Carmen (don José) ; Cavalleria rusticana (Torrido) ; Madame Butterfly (Pinkerton) ; la Navarraise (Araquil) ; Paillasse (Canio) ; la Tosca (Mario Cavaradossi) ; l'Ancêtre (Tebaldo). |
Arthur Mario en 1912
A l’Opéra-Comique : Après MM. Mézy et Gilles, M. Albert Carré vient de faire débuter, dans la Vie de bohème, M. Mario, un jeune ténor à la voix agréable qui sort de l’école de M. Jean de Reszké. Ce même soir, Mlle Vauthrin chantait pour la première fois le rôle de Mimi et s’y est montrée délicate et sensible. (le Ménestrel, 24 septembre 1910)
Il nous est agréable de mentionner le très heureux début qu'a fait, dans la Vie de bohème, M. Mario. Ce ténor a été classé quatrième au concours de ténors que nous organisâmes, en 1907, avec le concours de Comœdia. M. Jean de Reszké, l'illustre ténor, l'avait particulièrement remarqué. Il se dévoua à son éducation, l'aidant de ses précieux conseils et, même, de toutes les façons du monde. Trois ans durant, il a mené à leur plein épanouissement les dons si rares de M. Mario. Ce dévouement nous vaut un ténor d'une voix remarquable par l'éclat et la qualité, et un chanteur d'une précoce autorité. Le succès de M. Mario a été très vif ; il est très mérité. Il n'est pas douteux que ce jeune chanteur ne rende à l'Opéra-Comique les plus grands services. (Musica, octobre 1910)
Théâtre Municipal de Cherbourg : Faust. Comme aux deux précédentes représentations, Faust a fait salle comble, grâce à la promesse d'une interprétation réellement exceptionnelle, promesse qui s'est réalisée à la satisfaction du public. Mlle Bianchini, qui nous apparut sous les traits de Marguerite, est une artiste fort distinguée que nous avions déjà eu le plaisir d'entendre au Foyer du Grand Balcon. Les Cherbourgeois purent apprécier plus complètement le beau talent de cette cantatrice, dont la voix, d'une qualité égale dans toute son étendue est d'une sonorité particulière et admirable. Elle dut bisser le grand air « Anges purs ». Mlle Bayle, fut exquise dans le rôle de Siebel ; après avoir valeureusement assumé celui de Marguerite. La fraîcheur de sa voix, l'art consommé avec lequel elle la prodigue, ont tellement séduit l'auditoire que la jeune artiste a été l'objet, au 3e acte, d'une véritable ovation. Jamais une première chanteuse d'opérette ne donna plus de satisfaction ni ne réunit un tel ensemble de qualités. Mme Ristoret — la perle des duègnes, fut une plaisante dame Marthe. Le ténor Mario, de l'Opéra-Comique, appartient à une catégorie de chanteurs que nous voudrions entendre souvent sur notre scène. Sa voix, peut-être plus apte à clamer les œuvres véristes qu'à détailler et nuancer les délicieuses mélodies du grand Gounod, est puissante et chaude ; elle fit merveille. Il nous est agréable de constater le nouveau et très grand succès de notre baryton M. Didès, qui fut acclamé et rappelé par une salle trépignant d'enthousiasme. C'est dans une œuvre telle que Faust, au milieu d'interprètes de choix, qu'un chanteur manifeste pleinement ses moyens vocaux. M. Didès campa supérieurement le personnage de Valentin et le public exigea une deuxième audition de l' « Invocation ». M. Marvini, la basse, est un vieil artiste auquel le public a fait bon accueil. L'orchestre, conduit par M. Jenoc, fut digne d'éloge. En résumé, excellente soirée, l'une des meilleures de la direction Payerne. (Cherbourg-Eclair, 23 février 1924)
Concert aux Tuileries, cet après-midi à 15h. Harmonie des chemins de fer de l'Etat (M. Michel), avec le concours de Mlle Niéras, de la Gaîté ; de M. Cambon, baryton, de l'Opéra, et de M. Mario, ténor, de l'Opéra-Comique. Au programme : œuvres de Massenet, Reyer, G. Charpentier, Verdi, Weber, Offenbach, Mascagni, A. Thomas, Bruneau, etc. (le Petit Parisien, 14 octobre 1928)
On annonce la mort, à l'âge de 73 ans, des suites d'une angine de poitrine, du ténor Mario, qui fut l'une des célébrités de l'Opéra-Comique où il avait excellé notamment dans le répertoire italien : la Tosca, Paillasse, la Vie de bohème. Ses obsèques seront célébrées le 27 avril, à 10h45, en l'église Saint-Denis du Saint-Sacrement, 68, rue de Turenne. (l'Aurore, 25 avril 1948)
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Arthur Mario lors de la création de Macbeth (Malcom) en 1910
Concert avec Arthur Mario et Jane Vaultier à Cherbourg le 13 avril 1928
publicité de 1912 pour la marque Idéal, présentant des disques d'Arthur Mario
Discographie
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Air "Fantaisie aux divins mensonges" extrait de l'acte I de Lakmé de Delibes Arthur Mario (Gérald) et Orchestre Idéal saphir 90 tours n° 6263, enr. 1912 (disque incomplet)
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Romance "J'ignore son nom" extrait de l'acte I de Si j'étais roi d'Adam Arthur Mario (Zéphoris) et Orchestre Idéal saphir 90 tours n° 6414, enr. 1912 (disque incomplet)
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