Marie LAVOYE
Marie Lavoye, lithographie de Marie-Alexandre Alophe, 1850
Marie Hippolyte Antoinette LAVOYE dite Marie LAVOYE
soprano français
(20 place Royale, Dunkerque, Nord, 21 septembre 1828* – La Pépinière, Mostaganem, Algérie française, 20 novembre 1909*)
Fille de Benoît Louis LAVOYE (Besançon, Doubs, 21 décembre 1800 – Nantes, Loire-Inférieure [auj. Loire-Atlantique], 26 novembre 1882), musicien gagiste au 4e régiment d’infanterie de la Garde royale, et d’Anne Marie Liberté COURTAUT (Dunkerque, 20 septembre 1794 – Nantes, 11 juin 1870), mariés à Dunkerque le 13 février 1822*.
Sœur de Louise LAVOYE (1823–1897), soprano, et d’Antoine Benoît Louis LAVOYE (Dunkerque, 05 avril 1826* –), second prix de trombone au Conservatoire de Paris en 1848.
Epouse à Paris ancien 2e le 29 juin 1848* Julien MATHIEU (1815–1883), ténor ; parents de 10 enfants dont Félix MATHIEU (1850–), comptable, et Gustave MATHIEU (1858–), employé de chemin de fer.
Au Conservatoire de Paris, elle obtint en 1845 un second prix d’opéra-comique. Elle débuta salle Favart l’année suivante. Elle enseigna ensuite le chant.
Elle est décédée en 1909 à quatre-vingt-un ans, domiciliée à Mostaganem.
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y débuta le 11 mars 1846 dans Cendrillon (Cendrillon).
Elle y créa le 10 août 1847 la Cachette (Rose) d'Ernest Boulanger. |
Opéra-Comique. Débuts de Mlle Marie Lavoye. Aborder le rôle de Cendrillon après Mlle Darcier était une tentative assez hardie. Mlle Marie Lavoye l’a osé et elle a eu raison. Ce que l'on peut reprocher à Mlle Darcier, c'est de se méfier un peu de son public ; c'est de peser sur l'effet, au lieu de l'indiquer délicatement ; c'est d'alambiquer la finesse de peur de n'être pas comprise. Ces torts d'exécution n'échappent pas à la critique, et là où les masses applaudissent, bien souvent ceux qui ont vu beaucoup hochent la tête en regrettant. Marie Lavoye a-t-elle remarqué les imperfections de sa devancière, ou bien s'est-elle laissée aller tout simplement à un bon naturel dramatique ? C'est un problème peu important ; mais hâtons-nous de dire que la débutante s'est abstenue soigneusement d'exagération, d'afféterie, de précocité, si l'on peut s'exprimer ainsi. Mlle Marie Lavoye est blonde, gracieuse et jolie ; sa physionomie est sérieuse, mais douce et agréable ; son organe est très jeune, peu assuré, chancelant même dans certains passages ; malgré cela, elle a tant de grâce, de simplicité, de charme, que son procès a été bientôt gagné. Elle a ému, touché, enlevé l'auditoire. Que vouliez-vous qu'il fit ? – Qu'il applaudit, parbleu. – Il n'y a pas manqué. (le Mercure des théâtres, 15 mars 1846)
Mme Mathieu-Lavoye, de l'Opéra-Comique, a recommencé ses cours de chant dans les salons de Blondel, 16 rue du Faubourg-Poissonnière [Paris 10e]. Comme les années précédentes, il y aura chaque trimestre des examens auxquels les parents des élèves pourront assister. (le Courrier du soir, 18 novembre 1889)
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