Hector DUPEYRON
Hector Dupeyron en 1910 [photo Coutenceau]
Ferdinand Hector DUPEYRON dit Hector DUPEYRON
ténor français
(24 rue Marengo, Bordeaux, section 3, Gironde, 10 novembre 1859* – Paris 9e, 07 juillet 1911*)
Fils naturel de Jean DUPEYRON (Bordeaux, section 2, 30 octobre 1837* – Paris 4e, 21 mars 1908*), mécanicien [fils de Pierre DUPEYRON (1806–), roulier, et de Marguerite DUPEYRON], et d’Honorine BISSIÈRES (Saint-Ciry, Lot-et-Garonne, 1838 – Paris 10e, 19 juillet 1890*), marchande de volailles.
Epouse à Paris 18e le 19 juin 1895* Joséphine Amélie BLANC (Paris 18e, 08 février 1860* – Paris 7e, 19 juin 1919*), fille de Mathieu Louis BLANC (Arles, Bouches-du-Rhône, 25 août 1816* – Arles, 13 décembre 1895*), choriste à l’Opéra [fils de Jean Joseph Clair BLANC (La Ciotat, Bouches-du-Rhône, 02 janvier 1786 – Arles, 02 mars 1870), marin, et de Marguerite DURAND], et d’Angélique Marguerite Eugénie GOURNAUX (Paris ancien 8e, 04 mars 1828* –), fleuriste [sœur de Jeanne Albertine GOURNAUX (Batignolles-Monceau, Seine [auj. Paris 17e], 14 avril 1832* – Paris 18e, 18 janvier 1896*), couturière, enterrée avec Hector Dupeyron, épouse à Paris 18e le 25 octobre 1862* Martial Marcelin DELECHAUX (Bordeaux, section 2, 23 mars 1831* – Colombes, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 25 octobre 1902*), artiste peintre].
Au Conservatoire de Paris, d’où il sortit sans récompense, il avait été l’élève d’Ernest Boulanger pour le chant et de Louis-Henri Obin pour l’opéra. Il partit pour la province, débuta à Nîmes dans la Juive (Eléazar) en 1887, et chanta les Huguenots, Guillaume Tell, etc. Il tint successivement son emploi de fort ténor à Toulouse, à Athènes et à la Monnaie de Bruxelles où il chanta la première de Cavalleria rusticana (Turridu) le 25 février 1892, fit beaucoup de reprises et joua tout l’ancien répertoire et le répertoire moderne, y compris Wagner. En 1891, il fut engagé à l’Opéra de Paris, où il chanta de 1892 à 1895. Il se produisit ensuite en province (Grand Théâtre de Bordeaux, 1896-1900) et se consacra à l’enseignement. Il fut professeur de déclamation lyrique (opéra-comique) au Conservatoire de Paris, du 01 janvier 1907 à sa mort : malade depuis deux mois, il avait confié sa classe aux soins de Pierre Cornubert.
En 1895, il habitait 30 rue La Bruyère à Paris 9e. En 1911, il était professeur de chant au 34 rue Pigalle à Paris 9e. Il est décédé en 1911 à cinquante-et-un ans en son domicile, 80 rue Taitbout à Paris 9e. Il est enterré au cimetière Saint-Vincent à Montmartre (8e division).
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y débuta le 05 août 1892 dans Salammbô (Mathô).
Il y chanta Robert le Diable (Robert, 11 septembre 1892) ; Salammbô (Shahabarim, 05 décembre 1892) ; la Juive (Eléazar, 25 décembre 1892) ; les Huguenots (Raoul de Nangis, 15 février 1893) ; Samson et Dalila (Samson, 26 mars 1893) ; Lohengrin (Lohengrin, 21 juillet 1893) ; la Walkyrie (Siegmund, 14 août 1893) ; Faust (Faust, 12 janvier 1894) ; Sigurd (Sigurd, 14 février 1894) ; Othello (Othello, 22 octobre 1894) ; Tannhäuser (Tannhäuser, 03 juillet 1895).
Aux Concerts de l’Opéra, il a chanté les 08 et 15 décembre 1895 la Chasse fantastique (première audition) de Saint Julien l’Hospitalier de Camille Erlanger, sous la direction du compositeur. |
Hector Dupeyron en 1895 [photo Benque]
Hector Dupeyron par Georges Villa
Il n'est pas permis d'être plus sympathique que ne l'est M. Dupeyron. Cet excellent homme fait simplement beaucoup de besogne et de la meilleure. Sans s'inquiéter de ce que l’on peut penser de lui, il travaille et fait travailler consciencieusement. Aussi est-il fort possible que le palmarès de cette année lui réserve quelques places d'honneur. Il les aura certes méritées. A trouvé le temps, malgré son énorme labeur, d'établir un projet de Conservatoire à Enghien‑les-Bains. Signe particulier : tutoie fréquemment ses élèves et leur donne des leçons à l’œil. Doué d'un tempérament vigoureux, il a tellement peur de faire un mauvais coup, quand la colère le prend, qu'il ne porte jamais d'arme ni de canne sur lui : lorsque le temps est incertain, il se décide tout de même à se munir d'un parapluie. Mais c’est bien à regret.
(les Concours au Conservatoire, Comœdia illustré, 01 juillet 1909)
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Discographie
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tombe d'Hector Dupeyron au cimetière Saint-Vincent à Montmartre [photo ALF, 2025]