Charles Alexandre COLSON
Charles Alexandre Colson, photo Atelier Nadar [BNF]
Charles Alexandre COSSON DIT COLSON dit Charles Alexandre COLSON
acteur et ténor français
(15 rue de de Grenelle, Paris ancien 4e, 23 septembre 1816* – Rueil-Malmaison, Seine-et-Oise [auj. Hauts-de-Seine], 14 mai 1877*)
Fils de Jean André COSSON dit COLSON fils (Paris, 05 janvier 1790 – Toulouse, Haute-Garonne, 10 septembre 1857*), acteur, et de Justine Alexandrine Adélaïde POULLOT dite DESPRÈS, actrice.
Epouse à La Haye, Pays-Bas, le 02 septembre 1850 Pauline COLSON (1828–1904), cantatrice ; parents d’André Charles Isidore COSSON DIT COLSON (1852 –), employé.
Il débuta dans les troupes de province que dirigeait son père. Il joua à Agen en 1834 ; il y tenait l'emploi de troisième comique, puis de ténor léger et chanteur-bouffe. En 1837 il était secrétaire-comptable de la troupe de La Nouvelle-Orléans. Vers 1850, il est en Hollande comme Félix de comédie et ténor léger. Il y épousa sa camarade Pauline Marchand, chanteuse de grand talent. Le roi de Hollande leur envoya un service d'argenterie et une ravissante corbeille de mariage. Les jeunes époux restèrent deux ans à La Haye, puis vinrent à Paris. Adolphe Adam cherchait une Néméa pour son Si j’étais roi !. Mme Colson fut engagée et fit au Théâtre-Lyrique une brillante carrière. Colson s'y tailla un succès avec sa chanson de la Veste dans la Promise (1854). En 1856 et années suivantes, nous retrouvons le couple à La Nouvelle-Orléans. Avant son départ, on l’avait élu membre du comité de la Société des artistes. En Amérique, Colson se prodigua pour la Société à laquelle il envoya en une fois 3491 fr. 50 (rapport de 1856). De retour à Paris, Colson se fit une petite place au Vaudeville. Il ne réussit pas dans une direction des Fantaisies-parisiennes et fut administrateur de l'Office des théâtres dirigé par Sari (1868). Revenu au Vaudeville, il y termina sa carrière. Il mourut en 1877, après une maladie d'une année, pendant laquelle la direction lui conserva ses appointements.
En 1855, il habitait 70 boulevard du Temple à Paris 11e ; en 1869, 24 rue La Bruyère à Paris 9e. Il est décédé en 1877 à soixante ans, en son domicile, 10 rue Joséphine à Rueil.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Il y débuta le 08 novembre 1852 lors d'une reprise des Deux voleurs.
Il y créa le 11 mars 1853 les Amours du Diable (Paternick) d'Albert Grisar ; le 11 avril 1853 le Roi des Halles (Dandinelli) d'Adolphe Adam ; le 31 décembre 1853 Elisabeth (le Grand Duc) de Gaetano Donizetti ; le 16 mars 1854 la Promise de Louis Clapisson ; le 16 avril 1854 Une rencontre dans le Danube de Paul Henrion ; le 07 octobre 1854 le Billet de Marguerite (Jacobus) d'Auguste Gevaert ; le 31 décembre 1854 Dans les vignes de Louis Clapisson ; le 14 mai 1855 Jaguarita l'Indienne (Petermann) de Fromental Halévy.
Il y participa aux premières : le 01 juin 1854 du Tableau parlant (Léandre) d'André Grétry ; le 19 juin 1855 de la Sirène d'Esprit Auber. |
Charles a joué les Félix dans toute la France ; il a même été à l'étranger. Mari de madame Colson, qui a créé les Amours du Diable, il a encore joué au Théâtre‑Lyrique, c'est là qu'il chanta les couplets de la veste dans la Promise. Ces couplets ont eu un certain succès ; c'est de là même que vient l'expression : remporter sa veste. Directeur manqué des Fantaisies parisiennes, il est administrateur à l'Agence de Sari. Excellent paysan. (Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Vaudeville, 1866)
Mercredi [23 mai 1877] ont lieu à Rueil les obsèques de Colson, l’amusant comédien, qui avait chanté jadis les trials au Théâtre-Lyrique du boulevard du Temple. Colson, retiré du théâtre depuis quelques temps à cause d’une paralysie partielle, n’avait que 58 ans. Il sera très regretté de tous ses camarades. (le Ménestrel, 20 mai 1877)
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