la Princesse jaune
Opéra-comique en un acte et en vers, livret de Louis GALLET, musique de Camille SAINT-SAËNS (op. 30).
Création à l'Opéra-Comique (2e salle Favart) le 12 juin 1872, décor d’Auguste Rubé et Philippe Chaperon.
51 représentations à l’Opéra-Comique au 31.12.1950, dont 46 entre le 01.01.1900 et le 31.12.1950.
personnages |
Opéra-Comique 12 juin 1872 (création) |
Opéra-Comique 09 novembre 1906 (6e) |
Opéra-Comique 16 octobre 1909 (15e) |
Opéra-Comique 16 novembre 1909*
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Opéra-Comique 25 juin 1914 (43e) |
Opéra-Comique 10 octobre 1935 (45e) |
Opéra-Comique 25 décembre 1946 (50e) |
Léna (soprano) | Mme Alice DUCASSE | Mme Lucy VAUTHRIN | Mme Lucy VAUTHRIN | Mme Lucy VAUTHRIN | Mme Jeanne VAULTIER | Mme Odette ERTAUD | Mme Lucienne JOURFIER |
Kornélis (ténor) | MM. Paul LHÉRIE | MM. David DEVRIÈS | MM. Charles COULOMB | MM. Charles COULOMB | MM. Eugène DE CREUS | MM. Louis ARNOULT | MM. Louis RIALLAND |
Choeur dans la coulisse | |||||||
Chef d'orchestre | Adolphe DELOFFRE | Jacques MIRANNE | Eugène PICHERAN | Eugène PICHERAN | Eugène PICHERAN | Albert WOLFF | Eugène BIGOT |
* Décor de Lucien Jusseaume, costumes de Marcel Mültzer.
La scène se passe en Hollande dans la maison des parents de Léna.
La donnée de la pièce est peu intéressante, comme tout ce qui est invraisemblable, et ne repose pas sur les sentiments de la nature. Un jeune savant hollandais s'est amouraché d'une image japonaise, et dans sa folie il dédaigne l'amour que sa jeune cousine ressent pour lui. Il boit un breuvage dont l'effet doit être de le transporter au Japon auprès de son idole. Il se croit, en effet, à ses pieds ; mais il la retrouve avec les traits de sa cousine, dont le portrait est d'ailleurs fixé au mur avec ses habits de Hollandaise. Il sort enfin de ce rêve bizarre et se rend de bonne grâce aux charmes de sa jeune parente. La musique de M. Saint-Saëns est encore plus étrange que le livret ; s'il a voulu éviter de parcourir les sentiers connus de l'art musical, il a réalisé sa pensée ; mais il l'a fait avec un rare désintéressement, car il y a compromis gravement sa réputation ; les phrases sont décousues et obscures, les modulations vagues et trop fréquentes. On a distingué une romance et un duo. La partition et l'instrumentation sont traitées avec beaucoup de science et d'habileté.
(Félix Clément, Dictionnaire des opéras, supplément, 1872) |
L'action se passe en Hollande. Un jeune savant, Kornélis, amateur passionné de choses de l'Extrême-Orient, est devenu amoureux de l'image d'une princesse japonaise brodée sur un paravent. Il confectionne un breuvage, d'après un livre ancien, qui, achevant de lui troubler la raison, le transporte, en rêve, dans un paysage merveilleux où brille un lac d'argent sous un ciel constellé d'étoiles et sa princesse, dont l'image s'est animée, apparaît à ses yeux revêtue de son kimono doré recouvert de riches broderies. Celle qu'il prend ainsi pour l'incarnation de son rêve, n'est autre que sa cousine Léna, toute surprise de ses transports, mais au fond charmée, car, si elle est furieuse de l'amour de Kornélis pour la princesse, amour qu'elle a deviné, c'est parce qu'elle aime, elle-même, son cousin. Bientôt, le rêve cesse, le bruit d'une kermesse ramène le jeune homme à une réalité charmante : les beaux yeux et le frais visage de Léna qui, après s'être très peu fait prier, accepte de l'accompagner au bal dont le son des violons parvient jusqu'à eux.
(programme de l’Opéra-Comique, 16 novembre 1909) |
Catalogue des morceaux
Ouverture | |||
01 | Récit et Ariette | Outsou Semi si Kamini | Léna |
02 | Air | Oui, j'aime en son lointain mystère | Kornélis |
03 | Air | Je faisais un rêve insensé | Léna |
04 | Scène | Vision dont mon âme éprise | Kornélis |
05 | Scène, Choeur, Chanson et Duo | Léna, Kornélis | |
06 | Récit et Duo | Ce doux mot | Léna, Kornélis |
Ouverture (transcription d'Hubert Mouton) Orchestre dir. Godfroy Andolfi Pathé X 96.021, mat. 301.163 et 301.164, enr. v. 1935
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